Sciences Participatives


C'est quoi les sciences participatives ?

Selon Vigie-Nature école :

"Les sciences participatives sont définies comme les formes de production de connaissances scientifiques auxquelles des acteurs non-scientifiques-professionnels, qu'il s'agisse d'individus ou de groupes, participent de façon active et délibérée" (Houllier, Merilhou-Goudard 2016).

D'après ces deux auteurs, les connaissances scientifiques doivent être comprises comme des connaissances validées par les pairs selon des normes de preuve (réfutabilité, reproductibilité, etc.).

La participation y est, quant à elle, définie comme la capacité des citoyens à être concernés par un problème et à se mobiliser pour mieux connaître des phénomènes qui les concernent, ou pour agir sur leurs environnements.

Cette définition très large regroupe donc une multitude d'activités avec des appellations plus ou moins variées. Afin d'éclairer ces différences, Muki Haklay (2015) propose de distinguer quatre niveaux de participation dans les sciences citoyennes :

Pour aller plus loin, voici un rapport de Gilles Boeuf (professeur à Sorbonne Université et ancien président du MNHN) sur "L'apport des sciences participatives dans la connaissance de la biodiversité [PDF


Exemples de projets

Le PNDB s'implique réguilèrement dans des projets faisant appel aux sciences participatives. Ces implication sont aussi bien dans la conception technique d'une plateforme de recherche collaborative que dans le traitement et l'analyse des données et métadonnées récoltées ou encore dans des groupes de travails.

Par exemple via le projet H2020 GAPARS, le PNDB a déployer 2 expérimentations à petite échelle :

  • Galaxy-Bricks, un outil d'analyse de données basé sur Galaxy pour l'écologie conçu pour les scientifiques non professionnels pour développer la littératie des données, favoriser les données ouvertes et la collaboration dans nos communautés.
  • MOODA, pour activer Massive Open Online Data Analysis en utilisant Galaxy pour faciliter l'accès à de grandes communautés d'analyseurs (scientifiques professionnels et non professionnels) des ensembles de données de recherche, des outils et des calculs. Par exemple le

[Pour aller plus loin sur l'implication du PNDB dans des projets de sciences participatives]

Galaxy-Bricks

Ce site (bricks.vigienature-ecole.fr) permet d'analyser les données issues du programme de sciences participatives www.vigienature-ecole.fr.

Quels sont les milieux qui favorisent le plus les vers de terre ? Les populations d'oiseaux sont-elles plus importante au sud ou au nord ? Quelles sont les limaces les plus observées ? Les plantes sont elles plus présentes dans les fissures ou au pied des arbres en ville ? A toutes ces questions, vous pouvez tenter d'y répondre avec Galaxy Bricks. Cet outil, similaire à ceux qu'utilisent les chercheurs en écologie, permet d'importer puis d'analyser les données issues de Vigie-Nature École et de nos partenaires du Muséum national d'Histoire naturelle.

Galaxy Bricks est un programme porté par Vigie-Nature et Vigie-Nature école, en lien avec un ensemble de partenaires scientifiques, associatifs et institutionnels. Le site Galaxy Bricks est développé par Vigie-Nature École avec l'appui de l’Unité de Service Mosaic.


MOODA - Massive Open Online Data Analysis

Derrière MOODA, il y a l'utilisation de Galaxy-Ecology pour permettre aux citoyens de participer aux projets de recherche via un côté analyse, traitement de données. Le test fait via le webook Galaxy pour l'annotation des syrphes (Gapars spipoll experiment), s'inclu dans un pilier de ce concept MOODA :

  • approche crowdsourcing / utlisation de la foule pour effectuer des tâches "simples" sur des dnonées de type média (son, images, vidéos, textes ...).
  • Un second pilier (étage à la fusée) est l'implication du citoyen dans l'analyse scientifique des données en utilisant des outils Galaxy basés sur les outils scientifiques utilisés par les chercheurs pour traiter les données. Là il s'agit de faire en sorte que les citoyens puissent accéder à des données et créer leur historique d'analyse de données via Galaxy-Ecology et proposer des résultats. On a pas encore testé cet étage.

Gapars spipoll experiment

Il s'agit d'une application développée par le PNDB pour sexer des syrphes (hymenoptères) en cliquant sur "mâle" ou "femelles" et ce entre deux analyses effectuées sur la plateforme d'analyse Galaxy-Ecology.

 

 

Audio labeler

Mise à disposition d'un outil d'annotation de données bioacoustiques via Galaxy interactive tools et applications R  Shiny


Vigie-chiro

Mise à disposition de workflows de traitement de données pour production de bilans enrichis


Autres projets et implications

Plages vivantes

Le programme « Plages Vivantes » est un observatoire participatif de la biodiversité des hauts de plages pour mieux comprendre et prédire les effets des changements globaux et locaux.

Destiné à un large public, il offre la possibilité de réaliser des protocoles scientifiques de façon ludique et permet de récolter de nombreuses données qui aideront les scientifiques à comprendre les changements globaux qui s’opèrent.

Ce programme est porté par le CESCO (Centre d'Ecologie des Sciences de la COnservation) et dans lequel le PNDB est impliqué

[Pour en savoir plus sur le programme Plages vivantes]

Eval-Habloc : évaluation des champs de blocs

L’OFB avec l’appui de Marha et le soutien technique de l’UMS PatriNat, lance un projet de 30 mois sur l’évaluation de l’état de conservation des champs de blocs médiolittoraux, qui sera mené par l’UMR CESCO à la station marine de Concarneau.

Les chercheurs du CESCO vont travailler au développement d’une méthode d’évaluation de l’état de conservation de l’habitat face aux pressions subies (dont la pêche à pied). Ils vont ainsi retravailler à partir des jeux de données issus du projet Life Pêche à pied de loisir et calibrer les indicateurs existants en fonction des pressions et des spécificités biogéographiques. Ils pourront alors adapter les protocoles de terrain. Cela aboutira à la production d’un guide méthodologique et d’un outil d’analyse à destination des gestionnaires d’espaces naturels.

Un groupe de travail regroupant 22 gestionnaires et scientifiques se réunira au moins une fois par an pour suivre le projet et s’assurer qu’il respecte les attentes des gestionnaires, notamment en ce qui concerne la simplicité d’utilisation des protocoles et de traitement des données, et leur adaptation à la partie sud du littoral Atlantique.

Ce programme est porté par le CESCO (Centre d'Ecologie des Sciences de la COnservation) et dans lequel le PNDB est impliqué